L’horloge biologique est un frein, notamment lorsqu’il s’agit de réaliser vos rêves immobiliers. L’âge, ce chiffre souvent redouté, s’invite à la table des négociations quand vous franchissez le seuil d’une banque, projet immobilier en tête.
En effet, passé la barre symbolique des 60 ans, vous vous demandez si les portes de l’emprunt immobilier vous sont encore ouvertes.
L’âge, un critère déterminant dans l’obtention d’un prêt ?
Quand on parle d’âge emprunteur, il est vrai que les banques ont tendance à être plus méfiantes. Pourtant, l’âge n’est pas un frein absolu puisque les seniors disposent souvent de revenus stables, grâce aux pensions de retraite et à une gestion financière devenue plus avisée avec les années.

L’âge de fin de remboursement est ici le point névralgique. La plupart des banques fixent une limite d’âge pour le remboursement, qui oscille généralement autour des 75 à 80 ans. Cela signifie que pour un emprunteur senior, la durée du prêt sera ajustée en conséquence. Ainsi, un prêt sur 15 ans sera plus probable qu’un engagement sur 25 ou 30 ans.
Pour les établissements bancaires, il s’agit de jauger le risque de non-remboursement lié à la santé de l’emprunteur et à son espérance de vie. C’est pourquoi, ils font entre autre découvrir le prêt viager hypothécaire à ceux qui pourraient être intéressés. Cependant, les temps changent, et l’augmentation de la longévité incite les banques à réévaluer leurs politiques.
L’assurance emprunteur : la clé pour les seniors ?
La délégation d’assurance est une aubaine pour les seniors. Si les banques sont frileuses à l’idée de prêter sans garanties, l’assurance prêt immobilier peut être la pièce manquante de votre puzzle financier. Elle couvre les risques liés à la santé et garantit le remboursement en cas de décès ou d’invalidité.
Il est admis que le coût de l’assurance augmente avec l’âge de l’emprunteur, mais il est possible de trouver des contrats adaptés aux seniors, souvent avec des exclusions ou des augmentations de tarifs pour certaines garanties. Faire jouer la concurrence est donc essentiel, et la loi vous autorise à choisir l’assurance de prêt hors de l’établissement prêteur.
L’apport personnel : un atout de taille
L’apport personnel est le joker qui change la donne, car un apport conséquent est un indicateur solide de votre capacité à gérer vos finances, et cela rassure les banques sur votre profil d’emprunteur. De plus, un bon apport personnel peut compenser un âge avancé aux yeux des prêteurs.
D’ailleurs, bon nombre de seniors envisageant l’achat immobilier ont accumulé suffisamment d’épargne pour constituer un apport solide, voire pour réaliser l’achat sans emprunter la totalité du montant. Cela réduit le montant du crédit immobilier, donc la durée de remboursement, et par effet boule de neige, le coût de l’assurance associée.
Les revenus : un critère rassurant pour les banques
Pour les banques, les revenus des seniors sont souvent un gage de sécurité car ils proviennent généralement de sources fiables telles que les pensions de retraite ou les investissements. De plus, les personnes plus âgées ont souvent un taux d’endettement plus faible, ayant déjà remboursé d’autres prêts et ayant moins de charges familiales.
Ce n’est pas parce que la retraite est là que les revenus se volatilisent. Au contraire, ils deviennent souvent plus prévisibles, ce qui est un argument de poids pour obtenir un prêt immobilier.
La durée du prêt : s’ajuster à l’horizon temporel
La durée d’emprunt est probablement le domaine où l’ajustement dû à l’âge est le plus palpable. Pour un senior, l’horizon temporel va de pair avec la durée de vie restante estimée. Les banques préféreront accorder un prêt sur une période plus courte, ce qui a pour conséquence d’augmenter les mensualités.

Cependant les taux d’intérêt sont souvent plus avantageux pour les prêts de courte durée, ce qui compense le poids des mensualités plus élevées. Il convient donc de peser le pour et le contre et de voir ce qui s’adapte le mieux à votre situation financière.
Les taux et les aides disponibles
Le taux d’intérêt est un élément clé de tout crédit immobilier. Même si vous êtes un senior, vous pouvez bénéficier de taux compétitifs, spécialement dans un contexte où la concurrence entre les établissements financiers est forte.
N’oubliez pas de vous renseigner sur les aides et les dispositifs spécifiques qui pourraient être à votre disposition, comme des prêts aidés ou des avantages fiscaux.
Les aides et les dispositifs spécifiques dédiés aux personnes de plus de 60 ans
L’emprunt in fine : une option à considérer
Outre le prêt immobilier classique, l’emprunt in fine est une alternative intéressante pour les personnes de plus de 60 ans.
Tout le contraire du prêt amortissable habituel dans lequel le client restitue la somme empruntée et celle pour rémunérer le service, l’emprunt in fine permet de ne rembourser que les intérêts de chaque mois.
L’emprunteur rembourse le capital en un seul versement au terme du prêt. Cette option peut convenir aux seniors qui prévoient de vendre leur bien immobilier à terme pour rembourser le capital.
Le prêt hypothécaire senior : un dispositif dédié
Certains établissements financiers proposent des prêts hypothécaires spécifiquement conçus pour les plus de 60 ans.
Ces prêts sont généralement assortis de conditions plus souples qui considèrent la situation financière particulière des personnes âgées. Ils peuvent prendre en compte les revenus de la retraite et proposer des garanties spécifiques, comme une hypothèque sur le bien financé.
Le prêt viager hypothécaire : un moyen ingénieux
Le prêt viager hypothécaire est une solution qui s’adresse principalement aux seniors propriétaires, le prêt y est adossé à la valeur du bien immobilier.
Les remboursements n’interviennent qu’au décès de l’emprunteur, lorsque le bien est vendu. Cette formule offre une tranquillité d’esprit, car évite les remboursements mensuels tout en garantissant le maintien dans le logement jusqu’à la fin de la vie.
Les aides gouvernementales : un soutien financier appréciable

Les séniors peuvent aussi bénéficier des diverses aides mises en place par l’État pour l’accession à la propriété. Cela peut être des subventions, de prêts à taux réduit ou de dispositifs de défiscalisation. Les personnes âgées en quête d’un soutien financier peuvent se renseigner dessus.
Le prêt action logement : un appui des entreprises
Le Prêt Action Logement, anciennement connu sous le nom de 1% Logement, est un dispositif soutenu par les entreprises pour faciliter l’accès au logement de leurs salariés. Les salariés seniors peuvent aussi en bénéficier.
Le prêt conventionné (PC) : une option proposée par l’État
Le Prêt Conventionné (PC) est un prêt immobilier réglementé par l’État qui offre des conditions avantageuses en termes de taux d’intérêt et de garanties. Les plus de 60 ans peuvent bénéficier de ce type de prêt pour financer leur projet immobilier. Il faut toutefois noter que le PC est soumis à des plafonds de ressources qui peuvent être plus élevés pour eux.
Les dispositifs de défiscalisation : optimiser son investissement Les dispositifs de défiscalisation comme la loi Pinel peuvent également être utilisés pour optimiser l’investissement immobilier des seniors. Ces dispositifs offrent des avantages fiscaux conséquents en échange de l’engagement de louer le bien acquis pendant une période déterminée. Les personnes âgées peuvent envisager cette option pour alléger leur pression fiscale.